vendredi 15 octobre 2010

Le recueil collectif est disponible !

Le recueil collectif "Psychose", dont je vous ai parlé dernièrement (voir ci-dessous) est en vente par ici, sur the Book Edition !

Au menu, douze textes entre paranoïa, hallucination, phobie, démence, folie, schizophrénie, autant de symptômes revisités par nos plumes sanglantes !

Voici les quelques premières lignes de ma nouvelle Rituel, qui y figure :

"Les âmes meurtries ont ce don étrange, parfois, de ramener les morts en ce monde le
temps de les souiller davantage puis de les perdre à nouveau.

Elle, c'est Catatonie, ma nouvelle poupée humaine.

Je l'ai cueillie il n'y a pas vingt minutes sur le perchoir où elle et ses semblables,
indolentes, dodelinaient de la tête au rythme de l'informe fond musical. Les heures
menant à cette rencontre, comme à l’accoutumée, m’ayant d’abord vu dériver
d’une rue à l’autre, hagard, plus vraiment vivant ni déjà mort, disons entre deux eaux."

192 pages, 6,14€ (PDF) ou 12,12€ (version papier)

mercredi 13 octobre 2010

Sternberg forever !

Vous allez croire que je ne cite comme in-Mr Sternberg à la barre
fluences que d'obscurs écrivaillons morts dont déjà plus personne ne se souvient, et il faut hélas admette que vous n'obtiendrez du premier quidam venu qu'une grimace perplexe à l'évocation des noms de Fredric Brown (cité précédemment), ou de Jacques Sternberg, dont je me dois de dire quelques mots ici tant le bonhomme a marqué ma petite existence de papier.

Découvert par hasard dans les caisses à 2 euros d'un petit libraire d'occasion à Grasse (avec, justement, "L'univers en Folie" de Fredric Brown, tu parles d'une sacrée bonne pioche !), c'est avec un étrange bouquin, "Futurs sans Avenir", édité dans la légendaire collection Présence du Futur chez Denoël, qu'a commencé mon périple à travers l'œuvre de mon compatriote (Anvers, 1923). Drôle de bouquin, ce "Futurs sans Avenir", où le "héros" évolue à travers un monde de paperasse et de chicaneries administratives qui vont jusqu'à en affecter le temps et l'espace de manière incongrue. On pense à Kafka (évidemment), Buzatti, mais aussi à Julius Corentin Acquefacques (bd) ...

Surtout, je suis aussitôt conquis par le cynisme dont l'auteur
fait preuve, sa haine de tout système-géôle, de l'humain en général, et de ses dons infinis pour tout foutre en l'air. c'est drôle, mordant, mélancolique, désabusé, bref, j'ai trouvé mon père spirituel !

Cette filiation ne se démentira jamais, que du contraire, suite à la lecture de quelques autres de ses romans (la plupart sont hélas épuisés et ne se sont pas assez vendus que pour mériter un nouveau tirage) tels "Sophie, la Mer et la Nuit", "Le Coeur Froid", "Toi, Ma Nuit", et surtout "L'Employé", petit bijou d'hu-
mour absurde et iconoclaste pour les uns, truc illisible pour les
autres.

Quelques citations pour mieux faire connaissance :

«L'Eglise a toujours tout fait pour soigner son image de marque tapageuse parce qu'elle sait que seuls le ridicule, le tape-à-l'oeil, le clinquant et le mauvais goût séduisent les foules.» - Lettre ouverte aux Terriens

«Est-ce que la mort me consolera de ma vie ?» - Fin de siècle

«Tout jeune, on pousse. Adulte, on se pousse. Vieux, les autres vous poussent.» - Dictionnaire des idées revues

«Un compte en banque et quelques canaris à nourrir, un héritage à espérer, une voiture à acquérir, toutes ces bornes de carton qui, de kilomètre en kilomètre, nous mènent fièrement et joyeusement à la tombe.» - Le Coeur Froid.

«Quand on a passé la cinquantaine, on régresse à peu près sur tous les plans, sauf celui des regrets.» Dictionnaire des idées revues

Amateur de navigation à voile, ne voyageant le reste du temps qu'avec son Solex, Jacques Sternberg, devenu chemin faisant pote avec le dessinateur Roland Topor (évidemment pas un hasard !), est mort quelque part en 2006, dans l'indifférence du monde littéraire. Trop fataliste et caustique pour la masse, sans doute ..

samedi 9 octobre 2010

Recueil collectif "Psychose" / Revue ZINC

Deux liens pour terminer la semaine :

D'abord, un teaser pour annoncer la mise en disponibilité du recueil collectif "Psychose" auquel j'ai le plaisir de participer sous l'égide de la chef de projet Nolween Eawy (Madame 35 heures/jour !), avec mes "nouveaux potes" Michèle Bourgon, Alain Carrière, Cédric Citharel, Samia Dalha, Erika Fioravanti, Xavier Froment, Catherine H., Stephane Paul-Prat, Alexis Quesnot, Jonathan Richard et Melinda Vanhollebeke :)

A vrai dire, je ne savais même pas qu'on pouvait promotionner un bouquin par de la vidéo, mais hey, le résultat est fort sympa et glauque comme il se doit, jugez-en plutôt ci-dessous !



Disponible le 12 Octobre sur thebookedition.com


Par ailleurs, je m'en voudrais de ne pas glisser un lien vers l'excellente revue Zinc (Montreal) qui me fait l'honneur d'inclure ma nouvelle "Chrysalide" dans les pages de son numéro 21 tout fraichement sorti en librairie et bien entendu également disponible en mailorder !


lundi 4 octobre 2010

Seul Maître à Bord !

D'ici peu, vous pourrez lire mes textes dans les revues suivantes :

- Zinc # 21 (Canada, Octobre) pour la nouvelle "Chrysalide", un étrange conte au sujet d'une styliste envoûtée ;

- Reflets d'Ombre # 23 (France, Décembre) pour "Sous un Toit de Chaume", qui milite pour la réhabilitation des Jukebox(es) et le droit de ne pas vieillir.

Ma nouvelle "Rituel" s'est également fait une place dans le recueil collectif "Psychose" de l'amie Nolween Eawy (qui doit disposer de journées étendues pour réaliser tout ce qu'elle entreprend, pas possible autrement) en compagnie de quelques autres jeunes auteurs tels que Stephane Paul-Prat, Xavier Froment, Cédric Citharel, Melinda Vanhollebeke. J'en reparle à la sortie ...

A part tout cela, je me suis hélas trouvé forcé de refuser une autre publication, m'étant montré incapable (ou plutôt réticent à l'idée) de satisfaire aux exigences d'une autre revue, le texte visé méritant selon eux des modifications assez conséquentes (sucrer un paragraphe entier, retirer des paroles de chanson, scinder des phrases trop longues pour eux, au point de changer tout le rythme de la narration). Bref, on a dialogué, j'ai repris mon travail, proposé d'autres choses qui me convenaient mieux, et refusé 80% de ce qu'ils souhaitaient. C'est qu'à trop accepter de changements, j'allais me retrouver avec un texte certes publié, mais dont ma patte aurait disparu, so what's the point ?