vendredi 24 septembre 2010

Une influence : Fredric Brown

Je ne saurais trop vous recommander un coup d'œil à l'œuvre de Fredric Brown, dont l'on ne trouve hélas jamais grand chose en librairie, le pauvre gars étant toujours éclipsé par l' "autre" Brown ... Un peu comme Sternberg l'est par Steinbeck, etc. La faute aux Bradbury et Chandler de son époque, peut-être.

Mais pas question de faire mon Wikipedia du pauvre, aussi vous conseillerai-je simplement quelques titres savoureux de cet homme désabusé à l'humour inégalable qui aimait tant dépeindre de sacrés hurluberlus souvent ivrognes ou pas très bien dans leur tête, mais toujours foutrement attachants ...

Laissez de côté "Martians Go Home", son plus connu, amusant mais un peu creux. Idem pour "Fantômes et Farfafouilles", dont la traduction française est calamiteuse (une constante pour Brown, hélas), et jetez vous plutôt sur les magnifiques "La Bête de Miséricorde", "L'Univers en Folie", "La Nuit du Jaberwock" ou la série de plusieurs bouquins policiers consacrés aux enquêtes tordues du jeune Ed Hunter et son oncle Ambroise.

Dialogues corrosifs, humour mordant et goût pour l'absurde, voila de sacrés bons ingrédients, non ?

Un article/bio plus complet pour ceux qui le souhaitent

mardi 14 septembre 2010

J'aurais voulu être peintre !

La dernière fois, j'avais pourtant juré qu'on ne m'y reprendrait plus. Pourtant, j'ai replongé, et profond encore bien !

D'abord, il y a le réveil fiévreux en plein milieu d'une nuit jusqu'alors sans histoires, l'idée formidable qui fait des pieds et des mains pour qu'on lui coupe les amarres. Mais cette conne, après avoir de la sorte réclamé son indépendance, n'a finalement que faire de se voir jetée dans un quelconque carnet de notes au pied du lit, non, il faut en outre lui procurer de la compagnie - sous la forme de personnages et de développements - lui préparer un lit moelleux dans lequel elle pourra exprimer toute sa fougue (dans le rôle des draps/plumes/matelas nous avons l'angle d'attaque, le lieu et l'époque), bref l'histoire est à moitié écrite quand arrive l'heure du ptit déj'.

Heureusement, je suis un père attentionné qui ne rechigne que rarement à tout mettre en œuvre pour le bien-être de sa progéniture, espérant sans jamais l'avouer qu'elle finira si possible par rafler de beaux prix qui rejailliront tout autant sur moi !

Tout ça pour dire que je travaille depuis 2 semaines sur une nouvelle qui a remis ma vie à sa place. Il y est question d'un évènement extraordinaire, fantastique, mais sans petits êtres verts ou voyages galactiques pour autant, vous voyez ? Plutôt à la Bradbury, disons, avec l'humain au centre de l'histoire et pas mal de poésie en guise de garde-fou.

Arrivent à présent mes classiques sources de frustration :

- Trouver un titre à ce nouveau texte, sans que cela sonne prétentieux, éculé, facile. Ca n'a l'air de rien, mais je m'arrache chaque fois les cheveux avec cette phase ;
- Réduire le texte au nombre de signes exigé par les revues ou concours. D'où lecture, relecture, gommage, on checke les stats, oh madre mia, seulement 400 signes de gagné, bref, une horreur sans nom ;
- Le caractère inédit que doit conserver la nouvelle si elle veut avoir une chance d'être publiée. Ce qui signifie qu'il vaut mieux éviter de partager ce texte via le forum de votre petite association littéraire, ces choses-là ne restant jamais bien longtemps ignorées du Grand Méchant Mr Google himself.

Et cette nuit, si ça se trouve, tout recommence à nouveau ...

jeudi 9 septembre 2010

Recherche Schuiten désespérément ...

J'aime beaucoup le travail de François Schuiten auquel je viens d'ailleurs d'emprunter le nom d'une Cité Obscure pour la glisser dans une nouvelle qui a certainement été influencée par une lecture récente ("Souvenirs de l'Eternel Présent", par exemple !)

Apprenant que le Maître s'est chargé de la décoration d'une station de métro bruxelloise (Porte de Hal) je m'y suis précipité pour aller admirer cela. Au final, peu à voir hélas, si ce n'est deux vieux trams au-dessus des escalators, et une autre fresque ...

En revanche, quel choc lorsque j'ai aperçu le Palais de Justice, à la Place Poelart ! Il se trouve que j'ai récemment relu l'exceptionnel "La Fièvre d'Urbicande", dans lequel un architecte découvre un matin, posé sur son bureau, un étrange cube dont les extrémités vont s'agrandir petit à petit (et bien sûr sans raison apparente) , au point d'envahir toute la ville, créant un réseau entre les différents quartiers jusqu'alors peu reliés. Face à ce Palais de Justice, donc, l'inspiration de l'auteur m'a pour la première fois parue évidente !


De la version dessin, je n'ai hélas trouvé qu'une case où le réseau est déjà énorme, mais vous voyez le genre ...

mercredi 1 septembre 2010

Ma rentrée littéraire :)

Deux de mes nouvelles se voient décerner l'honneur de la reconnaissance internationale, j'en reparle d'ici peu ... Very awesome, to say the least !

En chantier, un nouveau texte vaguement orienté science-fiction, et la traduction d'un autre texte en vue d'une infiltration du marché anglophone !

PS : Je me suis permis de désactiver les commentaires de ce blog, histoire de m'éviter le bide de n'en récolter aucun, ce qui me pend au nez au vu de la génération Facebook actuelle, pas foutue de se farcir davantage que trois lignes de texte d'affilée ...