vendredi 29 juillet 2011

Mes saines lectures d'été #1 : Alan Moore & autres comics

Lors de mon récent voyage au Canada, je n'ai évidemment pas manqué de quelque peu traîner dans les allées des librairies locales, et il se trouve que j'en ai retiré un intérêt nouveau pour les comics qu'ils produisent en quantités impressionnantes de ce côté du monde. Jusqu'alors, je dois bien avouer n'avoir jamais été très sensible aux productions US, en dehors de l'impeccable Craig Thompson et Calvin & Hobbes (comme tout le monde, quoi !) ... DC, Marvel, je trouvais ça sympa mais un peu insignifiant, surtout face à la qualité de "nos" bonnes vieilles bd's à l'européenne.

Et puis voila, il a suffi qu'Heather, une amie rencontrée à Vancouver, me confie le célèbre Watchmen d'Alan Moore, pour que je devienne accro en quelques pages. Aucun doute, ce mec est un pur génie, il faut le lire pour le croire ! Moore, c'est l'art de la narration poussé au sommet, un ton unique, un découpage de planche sublime et toujours au service de l'histoire. Surtout, on est loin de l'univers gentillet des Superman, 4 Fantastiques, Spiderman. Très loin, même. Lorsqu'il reprend la série "Swamp Thing", par exemple, Moore choisit de ne pas suivre le "Comics Code Authority" qui imposait jusqu'alors aux auteurs de ne pas dépasser certaines limites en terme de violence et de malsain. Bref, Swamp Thing (la Créature du Marais, en français) est un cauchemar mis en page, une vraie bd d'horreur avant d'être une bd de super-héros, et un chef d’œuvre absolu même si la lecture - idem pour Watchmen - nécessite toute l'attention du lecteur tant la narration peut souvent s'avérer complexe.



Par ailleurs, ma bibliothèque locale étant bien fournie en comics, j'ai également eu le plaisir de découvrir quelques œuvres de Robert Crumb ainsi qu'American Splendor (sorte de Bukowski en bd, irrésistiblement drôle pour qui aime les personnages d'éternels paumés à emploi subalterne). Il y a aussi eu le très sombre "Black Hole" de Charles Burns, et la série Walking Dead de Robert Kirkman, dont l'intérêt réside toutefois surtout dans l'histoire prenante et les personnages, tant le dessin est cette fois plutôt passe-partout ...